Criminalité faunique : Un burkinabé condamné à 1 mois de prison pour trafic de peau de léopard

La lutte contre le trafic de faune au Sénégal Oriental continue de porter ses fruits. Malgré les nombreuses sensibilisations faites au public et les messages forts envoyés aux trafiquants de faune de la zone de Kédougou par les tribunaux avec des condamnations de prison ferme pour chaque trafiquant, c’est une nouvelle opération d’interpellation, mise en œuvre par le Commissariat central de Kédougou, en collaboration avec la Direction des Parcs Nationaux qui a permis de mettre la main sur un trafiquant de faune, le 21 février dernier. L’individu, de nationalité burkinabé, a été arrêté en flagrant délit de possession et tentative de commercialisation d’une peau de léopard, d’une peau de serval, d’une peau de crocodiles et divers autres trophées de faune sauvage.

Déféré au Tribunal d’Instance de Kédougou, le trafiquant a été condamné ce mercredi 1er mars à une peine d’un mois ferme de prison pour importation, détention, mise en circulation et tentative de commercialisation de dépouilles d’espèces intégralement protégées.

Le léopard est un grand félin magnifique et discret, présent dans le parc national du Niokolo Koba et dans le sud du pays. Il est inscrit à l’annexe I de la Convention de Washington (CITES) qui réglemente la commercialisation des espèces hautement en danger de disparition de la surface de la planète. L’annexe I à laquelle appartient le léopard est la plus restrictive en matière de transport et commercialisation puisqu’elle interdit totalement son commerce et son déplacement mort ou vif hors des frontières de par le monde sauf pour des raisons scientifiques.

La région de Kédougou est une zone très touchée par le trafic de faune du fait de la présence du Parc du Niokolo Koba mais aussi de sa position frontalière avec le Mali ou la Guinée. Ce trafic est généralement lié à d’autres formes de banditisme organisé transfrontalier comme le trafic d’armes, de drogues, le trafic d’or, etc.

D’après le nombre de trafiquants de peaux de léopard et autres armes et munitions associées qui ont et arrêtés et condamnés depuis 2020 dans la zone sud orientale du Sénégal, la lutte contre le trafic de faune semble bien enclenchée grâce à une excellente synergie des forces vives des Parcs nationaux, des Tribunaux et des différentes Forces de  Sécurité du Sénégal.

Un constat positif qui permet d’assurer la survie des espèces menacées, contribuant ainsi à la retenue du patrimoine faunique dans nos frontières et au maintien de la paix et de la sécurité à nos frontières.