CRIMINALITE FAUNIQUE : Quatre présumés trafiquants de peaux de léopard tombent à nouveau à Tambacounda

Criminalité faunique : la chasse aux trafiquants de peaux de léopard se poursuit au Sénégal oriental.

Le Mardi 12 Avril 2022 à Tambacounda, une opération mixte menée par la Direction des Parcs Nationaux et les éléments de la Brigade de Recherche du Commissariat Central de Police de Tambacounda avec l’appui du Projet EAGLE Sénégal a permis l’interpellation de quatre présumés trafiquants de faune. Trois personnes ont été arrêtées sur la place en flagrant délit de détention, circulation et tentative de commercialisation de deux peaux de Léopard et de trois pattes d’Oryctérope. Ces 2 espèces sont intégralement protégées par la loi n° 86-04 du 24 janvier 1986 portant Code de la Chasse et de la protection de la faune au Sénégal.
La brigade de Gendarmerie de la zone aurait par la suite procédé à l’interpellation d’un complice chez lui dans son village puis mis à la disposition des Parcs Nationaux.
La région de Tambacounda est très touchée par le trafic de faune et ce n’est pas la première fois que les hommes de loi interpellent des trafiquants. Cette situation devient inquiétante car il s’agirait de réseaux de braconniers bien organisés qui opéreraient dans le Parc National du Niokolo Koba depuis plus de 20 ans . Les peaux de léopards saisies seraient à nouveau originaires du Parc National du Niokolo Koba et les animaux auraient été abattus dans des conditions inhumaines. Quant à l’oryctérope, c’est une espèce totalement méconnue des sénégalais car il est extrêmement rare et farouche, ne sortant que la nuit, mais qui tout comme le léopard, est un animal en danger de disparation au Sénégal. Ces deux espèces sont intégralement protégées, personne ne peut donc les détenir, ni morts ni vivants et sont inscrits à l’annexe 2 de la Convention de Washington (CITES) qui réglemente la commercialisation de ces espèces fragiles . Le Sénégal a ratifié cette convention .
Si les faits qui sont reprochés à ses supposés braconniers et complices sont avérés, ils risquent une lourde peine d’emprisonnement, des dommages et intérêts et des amendes selon l’article L32 du code de la chasse et de la protection de la faune.